Accompagner un bon mets d’une bouteille de vin est toujours agréable. Toutefois, la satisfaction sera encore plus grande si le vin est de bonne qualité et s’il convient parfaitement à la circonstance et au plat cuisiné. Voici quelques astuces pour bien choisir une bouteille de vin.
Appellation et cépages
Il est important de bien cerner les concepts d’appellation et de cépages afin de ne pas les confondre. Ces deux indices constituent les premiers critères de choix d’un vin. Ils permettent de savoir le type de vin qu’on achète, son origine et sa fabrication. Ainsi, on peut dire que les appellations font référence à la provenance du vin.
Elles diffèrent d’un pays à un autre. L’idée est d’assurer une certaine qualité et une uniformité lorsque le producteur met un nom sur la bouteille de vin produite. Toutefois, tous les producteurs de vins ne sont pas autorisés à mettre sur leur bouteille l’appellation en fonction de la région dans laquelle elle est produite. Par exemple, les appellations Champagne, bourgogne ou chablis ne peuvent pas figurer sur toutes les bouteilles, même si le fabricant est de la région.
Chaque appellation dispose d’un cahier de charges qui l’oblige au respect de certaines règles de viticulture et de vinification. C’est donc la raison pour laquelle on ne retrouve jamais de Champagne de grenache blanc. Les règles sont plutôt strictes. Vous pouvez avoir les appellations Bordeaux, Bourgogne, Vallée de la Loire ou Côte du Rhône sur des bouteilles de vin produit en France. On retrouve également les appellations génériques d’Italie telles que Piémont, Vénétie et Chianti pour ne citer que ceux-là.
À l’opposé, le cépage est en quelque sorte un raisin, un genre de vigne. Il arrive aussi que les mêmes cépages puissent se retrouver dans plusieurs pays. Par contre, d’autres produits sont locaux et propres à une région spécifique. Il existe deux types de cépages dont l’un est rouge et l’autre est blanc. Comme cépages rouges, on peut citer le cabernet sauvignon, le cabernet Franc, le Merlot ou encore le Pinot noir.
Quant aux cépages blancs, ils regroupent le Chardonnay, le Sangioverse ainsi que le Mourvèdre. Il faut aussi dire qu’en France, peu de cépages se retrouvent sur un même sol. Il est donc clair que dans certaines régions, les goûts et les saveurs se rapprochent. Cela facilite le choix surtout quand on a déjà goûté et apprécié la qualité d’un vin de cette localité.
L’année de production
Il est important de prendre en compte l’année de production lorsque vous vous rendez chez le caviste. Si la couleur du vin se rapporte le plus souvent au type de repas proposé, l’année de production quant à elle donne une idée de la saveur. Savoir reconnaître le meilleur vin n’a jamais été une mince affaire. Cette tâche est encore plus ardue quand vous êtes loin d’être un consommateur expérimenté en la matière.
En matière de choix de vins, l’année de production est déterminante. De ce fait, il est très important de voir l’année à laquelle le vin a été cultivé, récolté et vinifié avant de s’engager. En fait, dès que le système d’embouteillage des vins a été mis en place, le millésime trouve toute son importance. Il permet de classer et de faire la différence entre les bouteilles de vin.
Ainsi, un bon millésime est caractérisé par une récolte réussie. De plus, la récolte n’est réussie que lorsque les conditions de croissance sont favorables. Par exemple, un hiver froid et humide accompagné d’un doux printemps puis d’un été prolongé est favorable pour le succès d’une récolte. Ainsi, d’une année à une autre, la qualité du vin peut varier à cause des conditions climatiques de la région.
Il est donc nécessaire de veiller à prendre un vin de la bonne année afin de s’assurer de la qualité de celle-ci. Toutefois même s’il est prouvé que les intempéries ont un impact sur la récolte du raisin, il faut reconnaître que les choses changent. Avec l’avancée des nouvelles techniques et le processus de vinification qui est devenue plus fluide, la qualité des vins est devenue plus stable.
Aujourd’hui, les vins n’ont plus besoin de trop vieillir pour être appréciés. Un vin peut se déguster jeune et être tout autant apprécié qu’un cru plus âgé. De ce fait, les œnologues recommandent désormais de choisir un vin qui a au moins 2 à 3 ans d’âge. C’est pourquoi les vins des années 2005, 2009 et 2015 sont les plus recherchés.
En matière d’accords mets et vins avec les meilleurs millésimes de votre cave, lisez cet article.
Goûter un vin au restaurant
Pour mieux apprécier la qualité du vin que vous choisissez, ne négligez surtout pas l’étape de la dégustation. Non seulement elle vous permettra d’apprécier la qualité de votre choix, mais elle est aussi utile pour vous assurer qu’il est vraiment à votre goût.
Brillance, teinte et transparence
Pour bien réussir le test de dégustation, il est important de prendre tout son temps. Ce n’est pas forcément un travail d’expert, mais avec une certaine concentration, vos sens vous permettront d’y arriver. Commencez par vérifier la brillance du liquide. Un vin trouble ou terne peut ne pas être très agréable. Toutefois, si vous avez fait le choix d’un vin nature ou non filtré, sachez qu’ils sont pour la plupart troubles et pourtant de bonne qualité.
Attardez-vous sur la question de la teinte tout en gardant à l’esprit que celle-ci évolue avec l’âge du vin. Un vin rouge par exemple pourra aller d’une teinte rouge violacé à l’état jeune vers du brun s’il devient trop vieux. Le vin blanc quant à lui part du jaune et vert à l’état jeune vers une coloration ambrée lorsqu’il est vieux.
La dernière étape consiste à vérifier la transparence du vin. Là encore, elle est fonction du cépage. La transparence dépend en effet des raisins qui sont utilisés pour fabriquer le vin. Le plus souvent, les vins des régions chaudes sont plus opaques et moins transparents que ceux des régions aux climats frais.
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Faire confiance à son nez
Comme pour un repas, l’odeur d’un bon vin ne trahit pas. Ainsi, à l’aide de votre nez, vous serez en mesure de déceler la majorité des défauts d’un cru. Ainsi, après avoir reçu le liquide rouge, blanc ou rosé dans votre verre, n’oubliez pas de le porter à votre nez. Cela vous évite de choisir un vin de mauvaise qualité camouflé par des arômes.
Votre odorat peut vous permettre par exemple de détecter l’excès de brettanomyces. Dans ce cas, le vin dégagera une forte odeur d’écurie. Par contre, une odeur de caramel ou même de café vous indique que le vin est oxydé. Si les arômes présents dans le vin vous attirent ou vous emportent, votre vin est simple. Toutefois, si les odeurs vous chatouillent ou que vous n’y sentez presque pas l’effet de l’arôme, sachez que ce vin est soit trop aromatisé soit très peu rehaussé.